C'est à Elsa Triolet que les membres du Café Littéraire se sont réunis ce samedi 2 avril pour partager leurs lectures du mois et savourer les délicieux gâteaux apportés ce jour-là. Voici leur sélection :
Avant de sombrer, par Cyril Carrère :
Et si on vous annonçait que vous aviez tué ?
Lorsque Jérôme Cazenave se réveille dans une chambre d'hôpital, tout lui revient à l'esprit. L'échange téléphonique houleux avec sa femme. L'urgence de la situation. Sa terrible sortie de route en rentrant de Nîmes. C'est en tout cas ce qu'il soutient au médecin qui le regarde avec circonspection.
Mais quand un avocat qui prétend le connaître s'invite à son chevet pour lui présenter une autre version de l'histoire, la confusion s'installe. Non, il n'a pas eu d'accident de voiture. Il a été violemment agressé à Lannemezan, dans la prison où il purge une longue peine... pour le meurtre de son épouse.
Afin de recouvrer sa liberté, Jérôme doit résoudre les mystères d'un passé qui lui est étranger. Au risque de faire ressurgir le monstre qui l'a englouti...
Black Vénus, par Dahlia Blake :
Violet Baker fait rêver Paris avec son spectacle aux Folies Bergère. Influenceuse adulée le jour, reine du cabaret la nuit, elle navigue dans un monde de paillettes et de secrets. Ethann Legrand, séduisant journaliste, veut écrire sa biographie. Du moins, c`est ce qu`il prétend... Car derrière le charme d`Ethann se cache Onyx, un espion de la DGSE. En apparence, sa mission est simple : utiliser Violet pour s`infiltrer dans l`entourage d`un magnat de la tech aux intentions douteuses. Mais à mesure qu`Onyx plonge dans l`univers envoûtant de Violet, les frontières se brouillent et les sentiments qu`il croyait feindre pour la séduire deviennent dangereusement réels...
Dernier cri, par Hervé Commère :
Une mort inexplicable, un ex-flic traqué, une cité ouvrière désolée...
Au cours de la nuit adultère qu'Etienne Rozier, ancien policier devenu lobbyiste, passe avec une journaliste, cette dernière est assassinée. S'il ne démasque pas lui-même le meurtrier, Rozier sait qu'il sera le coupable idéal.
Il n'a alors d'autre choix que de disparaître des radars et reprendre à son compte l'enquête qu'elle menait parmi les travailleurs pauvres, dans les coulisses de l'industrie textile. Cette immersion le conduit jusqu'à une ville qu'il pensait ne jamais revoir, liée à un passé qu'il avait préféré renier : Elbeuf.
Là-bas, tout est possible, à défaut d'être permis.
Un polar social sur le poids des origines et les fractures de notre monde.
Et que ne durent que les moments doux, par Virginie Grimaldi :
L’une vient de donner naissance à une petite fille arrivée trop tôt. Elle est minuscule, pourtant elle prend déjà tellement de place.
L’autre vient de voir ses grands enfants quitter le nid. Son fils laisse un vide immense, mais aussi son chien farfelu.
L’une doit apprendre à être mère à temps plein, l’autre doit apprendre à être mère à la retraite.
C’est l’histoire universelle de ces moments qui font basculer la vie, de ces vagues d’émotions qui balaient tout sur leur passage, et de ces rencontres indélébiles qui changent un destin.
Helena, par Jérémy Fel :
La jeune Hayley se prépare pour un tournoi de golf en hommage à sa mère trop tôt disparue. Norma, seule avec ses trois enfants dans une maison perdue au milieu des champs, essaie tant bien que mal de maintenir l'équilibre familial. Quant à Tommy, dix-sept ans, il ne parvient à atténuer sa propre souffrance qu'en l'infligeant à d'autres... Tous trois se retrouvent piégés, chacun à sa manière, dans un engrenage infernal d'où ils tenteront par tous les moyens de s'extirper. Quitte à risquer le pire. Et il y a Helena...
Indiana, par George Sand :
Mariée, au sortir de l'adolescence, à un vieux colonel, antipathique et autoritaire, Indiana est contrainte à une routine d'outre-tombe. Tout la disposait pourtant à être sauvée par l'amour : Raymon, par qui elle se laisse séduire, possède la jeunesse et la fougue que n'a plus son mari. Indiana se trouve prise dans les turpitudes de la passion, car le désir du jeune homme se révèle bientôt un appétit plus redoutable que la brutalité de son mari repu. Oppressée dans son mariage, Indiana cherche une aventure : celle-ci achèvera de l'opprimer. "J'ai écrit Indiana avec le sentiment non raisonné, mais profond et légitime, de l'injustice et de la barbarie des lois qui régissent encore l'existence de la femme dans le mariage, dans la famille et dans la société." Paru en 1832, Indiana fut lu comme un pamphlet contre le mariage, et lança la carrière littéraire de l'auteure. Sand y expose les libérations illusoires qui enferrent les femmes dans une vie dont elles n'ont pas la clef. Son récit inverse le trajet habituel du roman : pour pouvoir être aimée, l'héroïne devra d'abord se libérer. (Non disponible dans vos bibliothèques)
Klara et le soleil, par Kazuo Ishiguro :
Klara est une AA, une Amie Artifi cielle, un robot de pointe ultraperformant créé spécialement pour tenir compagnie aux enfants et aux adolescents. Klara est dotée d’un extraordinaire talent d’observation, et derrière la vitrine du magasin où elle se trouve, elle profite des rayons bienfaisants du Soleil et étudie le comportement des passants, ceux qui s’attardent pour jeter un coup d’œil depuis la rue ou qui poursuivent leur chemin sans s’arrêter. Elle nourrit l’espoir qu’un jour quelqu’un entre et vienne la choisir. Lorsque l’occasion se présente enfin, Klara est toutefois mise en garde : mieux vaut ne pas accorder trop de crédit aux promesses des humains...
Si je reste, par Gayle Forman :
Mia a 17 ans, un petit ami que toutes ses copines lui envient, des parents un peu excentriques mais sympas, un petit frère craquant, et la musique occupe le reste de sa vie. Et puis vient l’accident de voiture. Désormais seule au monde, Mia a sombré dans un profond coma. Où elle découvre deux choses supéfiantes : d’abord, elle entend tout ce qu’on dit autour de son lit d’hôpital. Ensuite, elle a une journée seulement pour choisir entre vivre et mourir. C’est à elle de décider. Un choix terrible quand on a 17 ans.
Là où j'irai, par Gayle Forman :
(Suite de "Si je reste")
Adam est une rock star adulée dont la réputation sulfureuse attire les paparazzi. Un jour de dérive à New York, il tombe en arrêt devant des yeux noirs sur une affiche. Les yeux de Mia, son ancienne petite amie. Devenue une violoncelliste virtuose, la jeune fille donne ce soir un concert au Carnegie Hall.
Trois ans plus tôt, Mia est partie sans un au revoir, sans une explication. Leurs retrouvailles sont un choc : les souvenirs bons et mauvais resurgissent, les sentiments encore à vif les submergent, leur amour qu'ils pensaient indestructible se heurte à la réalité de leurs vies.
Peut-on revivre une passion, malgré les cicatrices du passé ? La musique emporte Mia et Adam dans un tourbillon d'émotions. Est-ce suffisant pour les réunir de nouveau ? (Non disponible dans vos bibliothèques)
L'affranchie de Montmartre, par Jean-Paul Delfino :
Le roman de la vie de Suzanne Valadon
Modèle de Renoir, muse de Degas, égérie de Satie et grand amour de Toulouse- Lautrec, Suzanne Valadon (1865-1938) a d'abord été écuyère de cirque avant de devenir modèle pour les plus grands. Femme libre et farouchement indépendante, elle se lance elle-même dans la peinture et devient la première femme admise à la Société Nationale de Beaux-Arts. Elle est la mère de Maurice Utrillo. Le roman la cueille à la fin de sa carrière, bien après la brouille avec son fils. Entre l'absinthe, le tabac, un jeune amant qui la couve (Gazi le Tatar, de trente-cinq ans son cadet), Francis Carco qui veut écrire sa biographie et l'efflorescence trouble de ses souvenirs, Suzanne se raconte. Entre vérité et légende, l'histoire d'une femme libre à en mourir. Les mille vies de Suzanne l'insoumise. (Non disponible en bibliothèque)
Le crime de Napoléon, par Claude Ribbe :
Plus d'un million de personnes vouées à la mort selon des critères " raciaux ", un génocide perpétré en utilisant les gaz, des milliers d'hommes, de femmes et d'enfants dévorés vivants par des chiens, deux cent cinquante mille citoyens enchaînés et mis en esclavage, un plan de déportation meurtrier incluant d'anciens parlementaires, des escadrons de la mort pour traquer les résistants et les brûler sur place, des camps de triage et de concentration, des " lois raciales ". Cent quarante ans avant la Shoah, un dictateur, dans l'espoir de devenir le maître du monde, n'hésite pas à écraser sous sa botte une partie de l'humanité. Ce n'est pas de Hitler qu'il s'agit, mais de son modèle, Bonaparte. Comment les exactions de ce despote misogyne, homophobe, antisémite, raciste, antirépublicain, qui détestait autant les Français du continent que les Corses, ont-elles pu, jusqu'à présent, rester ignorées du grand public ? Pourquoi une certaine France, au XXIe siècle, s'acharne-t-elle à faire du boucher des " noirs " un héros national ? Deux cents ans après, Claude Ribbe dénonce, témoignages et preuves à l'appui, " le crime de Napoléon ". [...] (Non disponible dans vos bibliothèques)
Léonid Petrov, par Nanou Ad :
Depuis l'enfance, Anna Miller subit la tyrannie de son père. Cet homme sans foi ni loi rêve d'intégrer le cercle très fermé des grands mafieux américains et n'hésite pas à utiliser sa fille pour parvenir à ses fins. Seule sa passion pour la danse permet à Anna de survivre.
Lorsque son père l'envoie à Moscou voler des documents secrets, Anna sait que cette mission sera plus périlleuse que jamais. Mais est-elle prête à affronter Leonid Petrov, qui règne sur la mafia russe ? Froid et impulsif, avide de pouvoir et de sang, sa vie n’est guidée que par la violence.
Pourtant, lorsqu’il capture la douce Anna, la rencontre de leurs deux âmes produit des étincelles… Dans ce monde où règnent la haine et la mort, Anna devra puiser au plus profond d'elle-même pour résister à celui que l'on surnomme « le prince des enfers »… (Non disponible dans vos bibliothèques)
Les guerriers de l'hiver, par Olivier Norek :
Imaginez un pays minuscule.
Imaginez-en un autre, gigantesque.
Imaginez maintenant qu’ils s’affrontent.
Au cœur du plus mordant de ses hivers, au cœur de la guerre la plus meurtrière de son histoire, un peuple se dresse contre l'ennemi, et parmi ses soldats naît une légende. La légende de Simo, la Mort Blanche.
Les traites négrières, par Olivier Pétré-Grenouilleau :
Monstrueuse, la matière de ce livre l'est, pour deux raisons. Le sujet, d'abord : le trafic d'hommes noirs, " infâme trafic " jusque dans les justifications qu'on a voulu lui trouver, philosophiques, religieuses, économiques, politiques. Monstrueuse aussi, son étendue dans l'espace, de l'Afrique à la Méditerranée orientale puis de l'Afrique aux Amériques, le fameux " commerce triangulaire " n'étant que l'une de ses composantes ; et dans le temps, puisque cette histoire est longue de près de quatorze siècles. L'approche globale, qui met en relation l'histoire de l'esclavage avec d'autres domaines de la recherche historique - histoire des idées, des comportements, de l'industrialisation -, permet de découvrir comment des logiques différentes, propres à l'Afrique noire, au monde musulman et à l'Occident, ont pu se connecter pour donner naissance aux traites négrières. Comment, une fois pris le pli, enclenché l'engrenage négrier, les traites ont évolué jusqu'à leur terme, résultat d'une dynamique abolitionniste. (Non disponible dans vos bibliothèques)
L'imitateur, par Tom Holland :
Monstrueuse, la matière de ce livre l'est, pour deux raisons. Le sujet, d'abord : le trafic d'hommes noirs, " infâme trafic " jusque dans les justifications qu'on a voulu lui trouver, philosophiques, religieuses, économiques, politiques. Monstrueuse aussi, son étendue dans l'espace, de l'Afrique à la Méditerranée orientale puis de l'Afrique aux Amériques, le fameux " commerce triangulaire " n'étant que l'une de ses composantes ; et dans le temps, puisque cette histoire est longue de près de quatorze siècles. L'approche globale, qui met en relation l'histoire de l'esclavage avec d'autres domaines de la recherche historique - histoire des idées, des comportements, de l'industrialisation -, permet de découvrir comment des logiques différentes, propres à l'Afrique noire, au monde musulman et à l'Occident, ont pu se connecter pour donner naissance aux traites négrières. Comment, une fois pris le pli, enclenché l'engrenage négrier, les traites ont évolué jusqu'à leur terme, résultat d'une dynamique abolitionniste.
Ma mère, Dieu et Sylvie Vartan, par Roland Perez :
A cinq ans, Roland ne marche toujours pas. Il vit dans un HLM du XIIIe arrondissement de Paris avec sa famille juive séfarade d'origine marocaine. Un appartement plein de vie d'où Roland ne peut sortir, si ce n'est dans les bras de sa mère. La religion et la culture juives tiennent dans sa vie une place primordiale. Très croyante et surprotectrice, elle le garde à l'écart du monde extérieur.
L'appartement est devenu son territoire, d'où il observe avec fascination les va-et-vient de ses frères et sœurs et de leurs amis. Mais c'est en regardant la télévision qu'il découvre le monde. Il se passionne pour les émissions de variétés et pour Sylvie Vartan, " étoile parmi les étoiles ".
Un jour, alors qu'il a six ans, un miracle se produit : il réussit enfin à marcher. (Non disponible dans vos bibliothèques)
Une locataire si discrète, par Clémence Michallon :
Aidan Thomas est un père de famille travailleur et respecté par sa ville locale. C'est le genre d'homme qui a toujours un bon mot pour tout le monde. C'est également un kidnappeur et un tueur en série qui a assassiné huit femmes. Et il y en a une neuvième, une femme qu'il appelle Rachel, emprisonnée dans un hangar dans le jardin. Lorsque la femme d'Aidan meurt, il est obligé de déménager et n'a d'autre choix que d'amener Rachel aussi. Il sait qu'après cinq ans de captivité, Rachel a trop peur des conséquences pour tenter de s'échapper. Mais Rachel est une combattante et une survivante. Et quand Emily, propriétaire d'un restaurant local, a le béguin pour le beau veuf, elle se retrouve dangereusement près de découvrir le secret d'Aidan.
Vous êtes tentés ? Voici, parmi cette sélection, les ouvrages disponibles dans vos bibliothèques. Bonne lecture !